Non exclusive

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Puisqu’on me pose des questions à ce sujet sur les sites de rencontres…

La non-exclusivité, pour moi (car il y a plein de réalités différentes), c’est la capacité et l’envie de vivre plusieurs relations, mais de vraies relations. Je n’ai aucune envie de relations superficielles pour ma part. Les aventures d’un soir ou d’un mois ou les plan cul ne m’intéressent pas.

Il y aura forcément des sentiments, du temps consacré, de l’attention, dans toutes mes relations. J’aime les relations avec de la profondeur, de la complicité, où on prend le temps de se connaitre, des relations qui durent parce qu’il n’y a que comme ça qu’on peut être complices et de plus en plus à l’aise. Mais néanmoins, j’ai envie qu’une relation soit plus importante que les autres. Elle me prendra plus de temps et de disponibilité et ressemblera un peu à une relation de couple finalement. Enfin, ce n’est pas forcé non plus, mais c’est ce que moi j’ai envie de vivre si je rencontre une personne avec qui tout est fluide et que les envies sont partagées. Et par conséquent, les autres relations, tout en étant tout de même durables et investies, le sont moins, surtout en terme de temps. Car le temps n’est pas extensible contrairement aux sentiments. Ce sont des relations « secondaires » ou des « petites » relations.

J’ai un amimoureux que je vois une à deux fois par mois, parfois moins. Pour moi c’est une « petite » relation. On partage surtout les bons moments, même s’il y a aussi du soutien. Je n’ai pour le moment pas de relation « principale » ou « socle ».

J’apprécie d’être libre d’avoir une deuxième et éventuellement une troisième relation, car chacun est différent et m’apporte des choses différentes. Je ne crois pas qu’une seule personne puisse satisfaire tous les besoins sociaux, affectifs et sexuels de l’autre. Comme j’ai plusieurs amies qui m’apportent des choses différentes, j’ai plusieurs amoureux qui m’apportent des choses différentes. Bien évidemment, cette liberté est valable pour l’autre aussi. Je ne dis pas que je gère tout le temps avec sérénité que mon amoureux rencontres de nouvelles personnes, car ça pourrait faire bouger les lignes et changer la « place » que j’ai auprès de lui. Mais même si ce n’est pas toujours confortable et appuie sur ma peur d’être abandonnée, je ne peux pas envisager que l’autre ne soit pas libre de vivre ce qu’il a à vivre pour être heureux. Si avoir une autre chérie que moi lui permet de se sentir plus heureux, je sais que j’en bénéficierai, car il sera mieux dans sa peau et dans sa tête.

C’est comme si j’étais en relation monogame mais avec plusieurs personnes. La non exclusivité ne change pas le type de relation que je souhaite. Il y a souvent une interprétation de la non exclusivité comme étant une façon de ne pas s’engager, de ne vivre que des relations superficielles. C’est une des façons si tout le monde est consentant, mais ce n’est pas la seule et ce n’est pas la mienne. C’est aussi souvent confondu avec le libertinage ou avec le fait d’avoir une vie sexuelle débridée, sans limite. Or le type de sexualité n’a rien à voir avec l’exclusivité ou la non exclusivité. Je ne suis pas exclusive, mais je ne suis ni libertine ni n’ai une sexualité débridée. Il ne faut pas croire que parce que je suis non exclusive j’accepte toutes les propositions de sexe ou de relation. Pas du tout, au contraire, je me connais mieux et me respecte mieux et suis plus exigeante pour moi.

Finalement je trouve que c’est beaucoup de connaissance de soi, de communication, de respect, de consentement explicite… C’est vraiment pas juste baiser partout et on s’en fiche. Ça demande beaucoup de conscience et d’attention et de bienveillance et ce n’est pas pour tout le monde.

Et pour l’organisation, pour le moment je vis seule, je vais chez l’un ou chez l’autre, ou ils viennent chez moi. J’ai un agenda et on fixe des rendez-vous. Tel jour je vois machin, tel jour je vois bidule, tel jour je reste avec mes enfants, tel jour je reste seule. C’est sûr, ça demande de savoir gérer un agenda. Même si c’est souple aussi car dans la non exclusivité éthique telle que je la pratique, tout le monde est consentant et tout le monde est au courant qu’il n’est pas le seul. Ce n’est pas caché, donc il n’y a pas à mentir. Et on peut donc aussi bouger les emplois du temps pour s’arranger.

Par contre, je n’ai aucune envie de rencontrer mes metamours, les autres relations de mes chéris. On en parle, je prends des nouvelles, je sais quelques trucs, mais c’est tout pour moi. D’autres apprécient de se connaître.

J’ai compilé des ressources sur la polyamorie sur cette page de mon blog si ça peut servir: références sur la polyamorie.

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