Dernier jour au Pays Basque lundi, pendant que certains font leur rentrée, on me fait visiter Labastide Clairence, une bastide du 16ème siècle toute mignonne, , une commune avec une politique d’accueil des artisans d’art depuis 30 ans. L’un des plus beaux villages de France.
C’est un village construit le long d’une rue. Tout en haut de la rue, l’église Notre Dame de l’Assomption, bordée de tombes sous les arceaux, étonnant. Une église basque large aux galeries sur trois étages, comme c’est souvent le cas.
Un village qui a accueilli une dynamique communauté juive pendant 200 ans (1500 à 1700 je crois), qui fuyait l’inquisition espagnole, aujourd’hui il en reste le petit cimetière israélite qui a une belle vue.
Nous avons mangé au restaurant Les Arceaux, qui fait aussi presse, sur la place du même nom, l’assiette complète de l’entrée au dessert composée exclusivement de produits locaux fermiers, une assiette labellisée (mais quoi et par qui, je ne sais plus). De fait c’était vraiment bon.
Sur la fontaine juste à côté, ce dessin gravé par l’un des artisans d’art installés à Labastide Clairence, représentant un arbre de vie avec des racines évoquant la présence de la communauté juive sur le village, une menorah (à l’envers).
Peu d’ateliers d’artisans étaient ouverts en ce lundi, mais il y en a une bonne quinzaine sur le village, et vu sa (petite) taille, c’est remarquable! Un festival d’art de la rue a lieu fin septembre aussi. Ça fait plaisir de voir un village qui vit, d’une part, et que ce soit en bonne partie grâce à l’art.
Dans cette bastide se trouve aussi le plus vieux trinquet du monde encore en activité. En effet, l’une des bâtisses traditionnelles dans la rue principale abrite bien un trinquet encore utilisé aujourd’hui comme en atteste les vestiaires tous neufs! Le bois a été daté du début 16ème siècle, les dalles au pied des murs seraient d’origine. Il était vide quand nous l’avons visité, ce qui m’a permis de faire des photos sur le terrain, il y avait une belle ambiance.
Et il semblerait que les joueurs aient le sens de l’humour (à défaut du sens d’une communication efficace, jaune sur blanc, c’est dur à lire!).
Après être passées voir l’abbaye de Bellocq un peu à l’extérieur du village, nous nous sommes quittées et j’ai pris la route du retour, mais en faisant un détour par L’hôpital Saint-Blaise, un tout petit village qui abrite une église romane du 12ème siècle très particulière, au style hispano-mauresque, classée aux monuments historiques et inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Petite, contrastée entre l’extérieur principalement gris et le portail jaune, à l’intérieur très doux et très sombre.
Et voilà, cette fois-ci c’était vraiment fini, j’ai repris la route sans m’arrêter, pour du tourisme en tous cas, jusqu’à la maison. Mais j’ai eu encore de beaux points de vue sur les Pyrénées.